De ce qui file - 3

Publié le par Lène

Un p'tit peu d'écriture automatique - enfin disons automatique mais avec quelque chose dans la tête - super joyeuse, histoire de ne pas faire tout ce que j'ai à faire. Comme d'hab, à lire avec la musique sinon ça sert à rien. Comme d'hab, si ça vous amuse vous pouvez vous écriturer automatiquement aussi (si ça s'dit).

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S
es doigts qui s'enfoncent dans ma chair, est-ce que j'aurai un jour le choix ? ne pas l'avoir, ne jamais avoir à trouver la solution s'il en existe une. Crever dans ses bras quitte à ne laisser s'évanouir que mon souffle au final, et penser à ce qui aurait pu se passer sans lui. Sans moi. J'aimerais parler du nous. Y en a pas.

Une main sur mon cou, lentement se déplace au rythme de ses lèvres. Je n'ai plus le temps de chercher à savoir qui il est, qui je suis. En crever peut-être un peu trop. Sa main sur ma cuisse qui monte et monte encore. Le rendre fou. Le rendre fou. Une rature sur ses lèvres ,un dérapage inconsistant, une panne de transcendance encore une, encore une. Ses ongles dans ma chair. Ses ongles dans ma chair.

Quels souvenirs ? Rien que du sable, quelques gouttes de sang sur sa peau. Il m'horripile. Tout ça manque de cri, tout ça manque de souffle, définitivement. Tout ça. Encore. Rien. Crever dans son vide. Sa bouche sur ma nuque. Les remords qui bouffent les regrets, duel de dépit. Je ne sais pas s'il sait tout ce qui peut me trainer dans l'âme. Il ne sait rien ; tout ce qu'il peut faire c'est deviner de travers, cracher sur ce qui pourrait être, à défaut de savoir ce qui est. Crever. Il ne m'apporte rien, putain de vide dans ses yeux. Je me sens tellement mal pour elle, je ne voulais pas lui faire ça, jamais. C'est lui. C'est son tort. Se rassurer. C'est son tort. Ses ongles dans ma chair. C'est lui. C'est sa faute.

Cramer sa peau pour une rédemption. Ne jamais plus y penser. L'arrêter tout de suite. Pourquoi je n'y arrive pas ? Souffler un "non", un simple non, même s'il est petit, même s'il s'évapore sur ses lèvres, juste essayer pour se dire qu'on est pas si pitoyable au final. Pourquoi il ne vient pas ce putain de mot ? Ses ongles sur ma chair. Qu'il crève. Elle souffre. Je l'entends. J'entends sa rage et je me tuerai avant qu'elle ne pointe son arme sur moi. Je m'en veux plus qu'elle ne saurait jamais me haïr. Lui semble être suffisamment vide pour ne pas se le dire. Suffisamment.

Irrésistible envie de lui autant que de sa mort. Je la préfère à lui, je la préfère à lui. Mon corps sur le sien. Ses ongles dans ma chair. Mes doigts crispés autour de son cou. Il ne comprend rien. Il est trop fou, qu'il en crève de cet amour qui le bouffe, qu'il en crève. Moi pour elle, moi pour elle. Ses yeux à l'aube du rien me semblent plus vivants qu'ils ne l'ont jamais été. Qu'il crève. Suffoquements. Qu'il crève. La marque de mes doigts sur sa peau. Qu'il crève. Elle me reviendra.






Publié dans De la plume au clavier

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